Vientiane

Jour 1
31/12/2022

C’est en minivan que l’on quitte Vang Vieng, le trajet est bon et rapide (1h30) depuis la construction d’une autoroute construite par les Chinois et mise en service il y a seulement deux ans. On loge au « S2 moderne boutique hotel ».

Pour comprendre le Pays, il faut s’imprégner de son histoire. La ville de Vientiane a été fondée en 1560, c’était la capitale du Royaume Lan Xang, elle est devenue « Royaume indépendant de Vientiane » en 1707. Pendant presque 200 ans, elle a été pillée et attaquée par les royaumes Birman et  Siam . De 1893 à 1945 le Laos faisait partie de l’Indochine française. C’est en 1954 que l’indépendance a été reconnue. Il y a donc 60 ans seulement que les laotiens sont chez eux, mais pas tranquilles car ils ont subi de nombreux bombardements et dommages au cours de la guerre du Viêt Nam et ont essuyé une longue guerre civile. Depuis, le Parti Révolutionnaire Populaire Lao (PRPL) est le seul et unique parti politique autorisé, le communisme est donc en place depuis 40 ans. 

On profite de la douceur de la fin d’après-midi pour nous rendre au marché de nuit qui s’installe tous les soirs sur les rives du Mékong. Les enfants jouent au parc public avant d’aller à la fête foraine installée elle aussi sur les rives du fleuve. En theme d’ambiance, c’est festif et coloré, les enfants s’éclatent dans les structures gonflables, on ne gagne rien au fléchettes mais on s’amuse. Par contre en terme de sécurité, on est bien loin des normes françaises, des trampolines sans filets, une « grande roue » toute rouillée, on se demande comment elle tient encore debout…

Ce soir, c’est le réveillon du nouvel an, les enfants veulent un « vrai restaurant » et pas une petite gargotte de rue et comme par magie, en traversant la rue depuis la fête foraine, on tombe sur un resto Belge, c’est un signe ! Du coup c’est carbonnade flamande, croquettes de fromage/crevettes le tout accompagné d’une bonne Kriek et des images de BD telles que Tintin, le chat, Gaston Lagaffe… Pas de grande soirée pour nous, nous allons nous coucher tôt. On a entendu et vu depuis la chambre quelques feux d’artifices éparses, mais rien comme on a chez nous !

Jour 2
01/01/2023

Bonne année ! 

Aujourd’hui, c’est à pieds que l’on part découvrir la très tranquille capitale. On commence dans le quartier des ambassades par le Patuxai. Cet arc de triomphe a été érigé entre 1957 et 1969 en l’honneur des anciens combattants ayant lutté pour l’indépendance du Pays (contre la France). Patuxai se traduit par « porte de la victoire ». Il se situe au bout de l’avenue Lang Xang, leurs « champs Elysée ». La ressemblance s’arrête au nom. Avant on pouvait monter au sommet mais ce n’est malheureusement plus possible.

On poursuit notre balade dans les rues de Vientiane. Ce sont les contrastes entre tradition et modernité qui donnent un certain charme a cette capitale qui semble endormie. Les anciens bâtiments avec des enseignes en français juxtaposées aux temples bouddhiques, les insignes communistes qui côtoient les grandes banques… Pour autant, on sent que le Covid est passé par là et beaucoup de lieux sont à l’abandon/fermé. 

On poursuit par le Wat Sisaket. C’est le plus vieux temple de Vientiane construit en 1818 par mandat du roi Anouvong et achevé en 1824. C’est aussi le seul temple à avoir survécu à l’invasion des Siamois pour son style thaï. Il est aussi connu pour ces 7000 statues de Bouddha principalement des sculptures de bois se trouvant dans la galerie de la cour.

Le Vat Si Muong est le second temple bouddhiste le plus vénéré de Vientiane.  Le bâtiment a été quasi entièrement détruit par les thaïs en 1828, cependant, il reste un pilier originel qui est le pilier tutélaire. Selon une légende, une femme enceinte se serait sacrifiée en se jetant dans le trou prévu pour le pilier de la ville, devenant ainsi la gardienne de la ville. Comme nous étions le 1er janvier, il y avait un monde fou venu faire des offrandes et prier, l’ambiance était vraiment chouette mais il nous a donc été difficile de nous faufiler et de profiter de la beauté du lieu.

On termine notre journée sur les rives du Mékong à profiter du coucher du soleil pendant que les enfants se « pourrissent » dans la boue. Les joies du voyages, devoir tout nettoyer à chaque fois que les enfants jouent dehors !

Jour 3
02/01/2023

Après une matinée studieuse, on quitte l’hôtel en début d’après-midi. On a réservé un taxi pour  pour aller visiter le Pha That Luang, le bouddha parc et enfin nous amener à la gare routière où nous prendrons le bus de nuit pour rejoindre notre prochaine étape, Paksé.

Le Pha That Luang, c’est le monument bouddhique le plus sacré du pays et emblématique, c’est aussi lui que l’on retrouve sur les billets de banque du Laos. Le Pha That Luang, signifie en laotien « grand stupa doré ».

Sur le site du temple se trouvait à l’origine un temple hindou du IIIème siècle, construit par la civilisation khmère.On raconte qu’il renferme dans son trésor un cheveu de Bouddha ! Cet immense stupa recouvert de feuille d’or a été érigé en 1566. Devant ce stupa doré quadrangulaire de 35 mètres de hauteur se dresse une statue du roi Setthathirat qui a ordonné la construction du stupa. 

Le temps n’est pas super, il fait couvert et du coup la luminosité ne met pas forcément en valeur ce monument mais ça doit être vraiment éblouissant avec un grand soleil ou en fin de journée.

On poursuit nos visite à l’extérieur de la ville par l’insolite Bouddha parc. Les habitants l’appellent Xieng Khuan, qui signifie “ville spirituelle”. Ici, on oublie les images typiques de Bouddha vues dans les temples. Le parc contient plus de 200 statues parfois menaçantes représentant des traditions bouddhistes et hindoues. On peut même monter dans une des sculptures, on y entre par la bouche béante d’un démon, puis on monte les escaliers très étroits à travers la structure sombre et poussiéreuse de « l’enfer » à « la terre » pour finalement émerger au « paradis » au sommet. Un endroit très étrange !

On arrive assez tôt à la gare des bus où une longue attente commence. Les enfants sont sages, on lit tranquillement, on écoute des potcasts, on mange un sandwich… Puis on grimpe dans notre bus pour une nuit qui s’annonce mémorable. Le bus en lui même est plutôt pas trop mal, on est deux par couchette, et on a assez de place pour pouvoir tenir allongé. Quelque temps après notre départ, c’est extinction des feux pour tout le monde jusqu’à… jusqu’à ce qu’Eliott vomisse de partout dans la couchette. Les enfants ne sont jamais malades en voiture, ils peuvent lire, regarder un dessin animé, dessiner, être dos à la route, peu importe ils ne sont pas malade. Et là, c’est la cata. Bien évidement il fait nuit, le bus bouge dans tous les sens, les habits sont dans la soute à bagage… bref c’est la loose. Heureusement j’ai des lingettes, on le nettoie comme on peu et on sort le super sac à vomi prévu à cet effet qu’il n’a pas eu le temps de demander. A 3h00 du matin, Eliott se rendort et c’est Sasha qui prend le relais, mais proprement cette fois-ci. On se doutait que ce ne serait pas la meilleure nuit de notre vie mais là chapeau!