Kampong Cham

Jour 1
21/01/2023

Ce matin, on prend un délicieux petit dej à « Wat Else Café », tenu par un français. Et comme il a des vraies baguettes, ni une ni deux, on emporte des sandwichs pour les 5 longues heures de bus qui nous attendent pour nous rendre à Kampong Cham. Le trajet se passe bien, les enfants on été sages !

Dès notre arrivée à Kampong Cham, une ambiance singulière et authentique nous accueille. Nommée en l’honneur du groupe ethnique Cham de la région et qui abrite la majorité de la population musulmane du Cambodge, la ville de Kampong (= port) Cham (=musulmans) a une atmosphère très différente du reste du pays. Visiter Kampong Cham c’est adopter un rythme différent, se  promener sur le boulevard principal, avec ses bâtiments coloniaux peints de couleurs vives et ses boutiques chinoises avec toujours en appeçu ce magnifique Mékong scintillant. Ici, il y a moins de circulation, moins de tuk-tuk et surtout moins de touristes

On retrouve un marché central avec ses étalages de produits en tout genre, les 2 roues, la poussière, une chaleur humide et aucun touriste à l’horizon, bref nous sommes au bon endroit, et quitte à paraitre complètement cliché, nous avons l’impression de découvrir le vrai Cambodge.

On loge au Lbn Asian Hotel, un grand hotel chinois propre avec une super vue sur le Mékong… bref très bien mais sans âme.

On profite de cette fin d’après-midi pour aller se promener le long du fleuve, la lumière et douce tout comme l’accueil des Cambodgiens. Le soir c’est direction le marché pour un repas dans une petite cantine.

Jour 2
22/01/2023

Petite journée aujourd’hui, Thomas a été malade cette nuit et ce n’est pas la grande forme ce matin. On devait visiter le Wat Nakor mais c’est aussi ca le voyage, la fatigue, les petits maux et pouvoir s’adapter au rythme de chacun. 

Du coup ce sera école, jeux, visite du marché juste à coté. 

Après un bon repos, on ressort marcher le long du Mékong et on prend des très bonne pizza à « Lazy Mékong » qu’on mange devant un dessin animé. Les enfants sont aux anges et même s’il n’est pas toujours facile de les occuper dans une chambre d’hôtel, ils aiment ces journées à ne rien faire.

Jour 3
23/01/2023

Aujourd’hui, on prend un tuk-tuk pour aller découvrir les environs de Kampong Cham. 

On commence par le Wat Banteay Prey Nokor. Alors bien évidement, après les merveilleux temples d’Angkor, ce Wat peut sembler moins impressionnant. Pour autant, quelque chose de spécial s’en dégage. C’est en quelque sorte une combinaison, une fusion post-moderne à la fois ancienne et moderne. En effet, une nouvelle pagode a été construite au-dessus et autour du temple d’origine, résultant en un étrange mélange de caractéristiques architecturales.

Bien que l’extérieur soit impressionnant, c’est l’intérieur qui me charme avec ses fresques vibrantes peintes du sol au plafond représentant différentes mythologies bouddhistes ! Des sculptures en pierre en relief à l’extérieur, des peintures murales élaborées et des carreaux de sol de style colonial à l’intérieur, Nokor a tout pour plaire. 

La structure principale est antérieure à Angkor Wat et a été progressivement agrandie au fil des ans pour créer un vaste complexe de prière. Le Wat a été présélectionné par l’UNESCO en 1992, mais il est encore relativement peu connu des touristes.

On poursuit par Phnom Pros et Phnom Srei (littéralement colline des hommes et colline des femmes). Les origines de ces pagodes sont imprégnées d’une légende.  

Il y a fort longtemps, une reine nommée Srei Ayuthyea régnait dans le pays des Khmers. Comme elle était souveraine, et très belle, personne n’osait la demander en mariage. C’est donc elle qui demanda en mariage l’homme qui lui plaisait ! Suivant l’exemple de la reine, toutes les femmes firent de même. Pour autant, les femmes moins jolies, se voyaient rejetées. Les femmes trouvaient qu’il était indigne d’aller demander les hommes en mariage. Elles firent un pari avec les hommes : élever deux collines en une nuit, jusqu’à l’apparition de l’étoile du matin. Les gagnants seront ceux qui élèvent la colline la plus haute. Si les hommes perdent, ce sera à eux de faire la demande en mariage.

Pendant la nuit, les femmes virent que les hommes avançaient plus rapidement. Surprises mais malignes, elles hissèrent une petite lanterne, le plus haut possible au bout d’une perche en bambou. Les hommes apercevant cette lueur, la prirent pour l’étoile du matin et ils cessèrent de travailler. Pendant ce temps, les femmes continuèrent à transporter le terre jusqu’au lever de la véritable étoile du matin. Les hommes perdirent le pari et c’est depuis ce temps que c’est aux hommes qu’incombe de faire leur demande en mariage.

On enchaine avec des temples dans le complexe des deux collines avant de nous rendre sur le petite île de Koh Paen. L’ambiance y est très tranquille et rurale. Notre chauffeur de tuk-tuk nous fait un « rapide tour » et je dois dire que nous restons sur notre faim. C’est typiquement le genre d’endroit qu’on adore explorer à notre rythme, nous perdre dans les petits chemins et découvrir la vie des villageois qui s’écoule paisiblement (on voulait louer des vélos mais ils n’y en avait pas à la taille d’Eliott ou avec une double selle). Pas de photos malheureusement de cette visite express mais à refaire on ne le ferait pas en tuk-tuk.

Le soir, nous mangeons dans un super resto local, ça à l’air d’être « the place to be » pour la jeunesse cambodgienne. On est au centre de toutes les attentions, surtout quand il s’agit de choisir les plats. Les serveurs sont tous réunis autour de nous mais ne parlent pas Anglais, on se débrouille comme on peut avec le traducteur du téléphone et le choix a été assez… cocasse. J’ai longtemps hésité entre le « a frappé la papaye » et le  » a touché le premier ». J’ai finalement opté pour la papaye ! Une très bonne soirée.